Le racisme est un problème très actuel. Aujourd’hui divers secteurs de notre société sont touchés. Ainsi, la semaine dernière, des cris de singe ont été émis envers des joueurs du FC Nyon lors d’un match de football au Tessin. Au XXIème siècle, on entend encore des insultes racistes sur des terrains de sport. Mais ce phénomène existe aussi dans des entreprises et au niveau de la société en général. Certains grands personnages de notre passé étaient clairement racistes, d’autres ont gagné leur argent grâce à l’esclavage.
Après des années de silence, ces problématiques sont désormais abordées dans le monde et en Suisse. Il est important d’en parler et de savoir que cela fait partie de notre histoire. Certains scientifiques ont développé ouvertement des théories racistes.
Que faire avec ce passé ? Faut-il déboulonner les statues de ces personnages ou débaptisé des noms des rues ? Enlever une statue peut se justifier si elle devient un lieu de pèlerinage pour des racistes. Sinon, ces mesures extrêmes ne sont pas appropriées, car enlever c’est aussi nier. Cela n’a pas de sens de faire disparaître notre passé. En revanche, il est nécessaire d’en discuter pour présenter et explorer ouvertement notre histoire et montrer qu’à l’époque, tout le monde n’était pas raciste. C’est un débat qu’il faut accepter. Notre histoire présente des aspects multiples, bons ou mauvais. Il faut en tenir compte, les reconnaître et les enseigner dans les écoles.
Le racisme n’est pas seulement anti-noirs. Il peut s’appliquer à divers niveaux, et aussi contre les femmes. Dans ce cas également, penser que l’on pourra sensibiliser la population simplement en féminisant des noms de rues n’a pas de sens. Il est, par exemple, plus important de s’attaquer aux inégalités salariales entre hommes et femmes. Il faut donner à la population les moyens de connaître et comprendre les choses, sans rien exclure. Ce n’est pas en opposant les uns aux autres que l’on résoudra les problèmes.
Résumé: Luigino Canal